Le procès des évènements du 28 septembre 2009 se poursuit au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Le mercredi 23 novembre, le ministère public a informé le tribunal qu’il serait menacé. Le président Ibrahima Sory 2 Tounkara, a cru devoir mettre les points sur les i et recadrer les débats.
« Si effectivement il y a des menaces qui commencent à planer sur les membres du ministère public, là le tribunal même va s’associer à cela pour dire que dans ce procès toutes les parties, d’abord à commencer par le tribunal, le ministère public, les parties civiles, la défense, c’est-à-dire tous les acteurs de ce procès ne font que leur travail. Le tribunal est saisi d’un fait, il s’agit des évènements qui se sont déroulés le 28 septembre 2009.
Et , ce tribunal, ainsi que tous les autres acteurs sont en train de tout faire pour que le monde entier sache effectivement ce qui s’est passé ce jour.
Et cette action n’est dirigée contre personne. Tout ce qu’on fait, c’est rechercher les coupables, savoir ce qui s’est passé ce jour, réprimer ceux qui doivent être réprimés. Donc, une fois de plus tous les acteurs de ce procès et le tribunal ne font que rechercher la vérité. », a fait savoir le président du tribunal. Et d’ajouter: « Ce procès, il n’est pas un procès ethnique ou regionaliste. Ce procès est organisé pour la manifestation de la vérité comme je l’ai tantôt dit. Et ce sont des Guinéens qui sont là. Parce que toutes les composantes sont représentées dans ce procès. Donc, ce n’est pas dirigé contre une ethnie ou une région. Il faudrait que tous les acteurs comprennent cela. Donc celui qui tenterait de s’aventurer sur ce terrain, le tribunal sera obligé d’aller à l’extrême lui demander même l’expulsion. Et, si c’est le ministère public comme l’audience ne peut pas se tenir sans le ministère public, on sera obligé d’ajourner le procès. Donc, une fois de plus que chacun sache ce pourquoi on est là. Toutes les parties doivent concourir à la manifestation de la vérité, on ne doit pas transformer ce procès en un débat ethnique ou à un débat regionaliste. On n’est pas là pour ça ».
Étienne Touré