Le jeudi 3 novembre, au TPI de Mafanco, le procès des présumés auteurs de l’assassinat de M’mah Sylla s’est ouvert pour faire la lumière sur cette affaire.
Au compte de cette première journée de procès, trois des quatre accusés étaient présents : Patrice Lamah, Daniel Lamah et Sébory Cissé. Le quatrième accusé, Célestin Millimono, est introuvable pour le moment. Ces quatre personnes sont tous poursuivies pour des faits de viol, avortement, risque causé à l’autrui et administration des substances nuisibles.
« Depuis 17 ans, j’ai connu M’mah Sylla, elle venait à notre clinique pour ses soins. En 2020, elle est devenue ma petite amie, on sortait ensemble et en novembre 2020, on a rompu. En 2021, elle s’est présentée chez nous pour ses consultations parce qu’elle ne voyait pas ses règles. Elle était enceinte d’un mois et quelques jours. Elle m’a demandé qu’elle veut avorter. J’ai dit non, moi je ne veux pas l’avortement. Ainsi, elle est partie voir Dr Célestin, c’est lui qui a fait l’avortement. Et après l’avortement, la dame a subi des complications», a déclaré à la barre Patrice Lamah. Et d’ajouter: « Comme M’mah continuait à saigner, elle sera transférée à la clinique de Dr Cissé à Dabompa, dans la commune de Matoto. Selon Patrice Lamah, M’mah Sylla a suivi quatre interventions chirurgicales chez Dr Cissé dont les trois se sont faites devant lui…Elle (M’mah Sylla) m’a dit que je suis le père de l’enfant. Quand elle m’a dit qu’elle veut avorter, je lui ai juste expliqué les risques de l’avortement… »
Patrice Lamah nie avoir mis des substances dans le jus de M’mah Sylla ou avoir eu de relations sexuelles avec la défunte à la clinique. Le procès a été renvoyé au mardi 8 novembre.
Etienne Touré